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A Lou Valat
29 décembre 2017

Retour de Lou Valat

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Attendre la navette au col de Jalcreste et regarder une dernière fois les chaînes de montagnes qui semblent s'étendre à l'infini

Dire au revoir à l'un, prendre le car avec une autre, en retrouver d'autres à la gare d'Alès. Partir en douceur.

Arriver quelques heures plus tard à la gare de Marne la Vallée. Se laisser étourdir par la foule. Avoir oublié que c’est possible tout ce monde. Ne pas savoir où poser son regard.

Monter dans un métro. Il y a un type assis avec un grand bâton dans la main. Il lui sert à marquer le rythme d’un chant répétitif, en italien. L’écouter. Se laisser bercer. Avoir envie de lui dire merci malgré les regards agacés des autres voyageurs.

Sortir du métro. Marcher sous la pluie et se dire que l’automne au mois d’août c’était quand même mieux dans les Cévennes. Et puis c'était exceptionnel. On s'en rappellera encore quand on se rencontrera avec l'un ou l'autre. « Tu te souviens de ces deux jours..."

Rentrer chez soi. Vider son sac de voyage. Faire une machine. En ressortant le linge, se rendre compte que l'on a mis, aussi, la boîte de boules Quiès à laver.

Mettre le linge à sécher, sur son tancarville, dans l’entrée de son appartement. Regretter le fil à linge de Lou Valat.

Préparer son dîner. Trouver cela bizarre de faire à manger pour une seule personne.

Faire des carottes rapées et se rappeler le robot que V. a acheté cet été. Un simple robot mais tellement plus pratique que celui d'avant. Surtout lorsque l'on rape des carottes pour 30 personnes.

Avoir des réminiscences, rapides et spontanées, d’un échange de paroles, d’une chanson ou d’une voix.

Se dire que l’on essaiera la mousse au chocolat sans oeuf de S. Et puis aussi les sardines au Saint Moret de E.

Se coucher. Ressentir un énorme plaisir à s’allonger. Se demander, pendant quelques secondes, pourquoi l’on ressent un tel plaisir. Se rendre compte que l’on a un oreiller sous la tête. Pas un oreiller extraordinaire. Un simple oreiller.

Se réveiller le lendemain matin et trouver cela étrange d’être seule dans un appartement. Prendre son petit déjeuner sur la petite table de la cuisine en regardant l’immeuble d’en face. Regretter les petits déjeuners cévenols, la vue sur les montagnes, le petit air frais ou chaud, les clochettes des moutons, les discussions du matin.

Passer une bonne journée parisienne et se dire que l’on aime bien la ville, aussi.

Les jours suivants, penser encore de temps en temps aux vacances, mais de moins en moins. Retrouver sa vie.

Un soir, attendre un bus alors qu’il fait déjà nuit. Regarder le ciel muet. Se souvenir des étoiles que l’on a regardées, allongée dans l’herbe, avec juste un coussin sous la tête, et les odeurs de menthe autour de soi.

Laisser passer quelques temps, juste deux semaines, et trouver que les Cévennes sont loin déjà. Recevoir alors des mails de lou valaciens et retrouver un petit bout des vacances. 

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